La souris à une seule bande (Lemniscomys rosalia)Crédit : MK Oosthuizen

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Dans les zones urbaines animées, la lumière artificielle à la nuit n'est pas seulement une question d'esthétique, c'est une préoccupation sérieuse pour la faune et la flore. Une étude récente a examiné l'effet de la lumière artificielle sur les petits rongeurs.

L'étude s'est concentrée sur la souris de gazon à une bande, Lemniscomys rosalia, une espèce indigène que l'on trouve dans les zones périurbaines proches de Johannesburg, la plus grande métropole d'Afrique. En comparant les niveaux d'activité de ces souris en laboratoire et au milieu naturel, les chercheurs visaient à découvrir les nuances de l'influence de la lumière artificielle sur leur comportement.

"La plupart des études circadiennes sur les rongeurs sont réalisées en laboratoire", explique Maria Oosthuizen de l'Université de Pretoria, qui a participé à l'étude. "En testant les animaux dans les deux environnements et évaluant leurs niveaux d'activité, nous pouvons identifier les aspects des résultats de laboratoire qui peuvent être extrapoler aux conditions de terrain."

C’était étonnante de découvrir que la souris à une bande, généralement active au crépuscule ou à l'aube dans la nature, devenait beaucoup moins active lorsqu'elle était exposée à la lumière artificielle pendant la nuit (ALAN). Ce résultat est contraire aux attentes des chercheurs qui étaient que la lumière artificielle rendrait les souris plus actives, afin de profiter de la lumière supplémentaire disponible la nuit.

"La souris à une seule bande n'a pas prolongé la période d'activité et a même montré une réduction d’activité généralement, ce que l'on observe chez les espèces strictement nocturnes", explique M. Oosthuizen. "ALAN a des effets négatifs sur les animaux nocturnes et diurnes. Si ces effets sont suffisamment graves, ils pourraient entraîner l'extinction locale de certaines espèces".