Crédit : (dans le sens des aiguilles d'une montre, en partant du haut à gauche) Jeff Israel (ZyMOS), CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons ; Caitlin Reddy ; joebelanger ; artisteer/ iStock/ Getty Images Plus

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Alors que 2023 s'achève et que 2024 commence, Nature Africa est prête pour une nouvelle année de présentation des dernières recherches de la communauté scientifique africaine, des directeurs de recherche aux chercheurs en début de carrière.

Si les articles traditionnels sur la santé, la préhistoire, la conservation et l'agriculture en Afrique sont toujours importants et retiennent l'attention dans notre agenda, nous nous concentrons également sur les nouvelles recherches menées sur le continent. En 2023, nous avons publié 351 nouveaux articles, dont un éventail de sujets allant de la science pure, en astronomie et en génomique, à des commentaires d’ordre politique et à des conseils scientifiques.

L'article intitulé " L'ADN révèle les traces d'anciens empires africains " reste l'un des articles les plus lus de 2023, ce qui témoigne de l'intérêt porté à la diversité et aux mouvements de population sur le continent. Basé sur l'une des études les plus approfondies, avec une équipe diversifiée de généticiens, d'archéologues et de linguistes, l'article a examiné l'ADN d'individus représentant 150 groupes ethniques dans cinq pays africains distincts.

De nombreux articles se sont concentrés sur l'étude de la génomique, explorant la riche diversité génétique de l'Afrique. Ces études ouvrent la voie à plus d'équité et offrent une chance unique d'innover en matière de diagnostics, de médicaments et de vaccins de pointe pour répondre aux problèmes de santé et de prévention des maladies en Afrique et dans le monde. L'accent mis sur la génomique en 2023 est peut-être le reflet d'une immersion dans les questions de recherche génomique au début de l’année ayant abouti à notre collection d'articles sur le sujet et la participation de notre équipe éditoriale au Congrès International de Génétique Humaine.

Nous avons également publié un certain nombre d'articles dans le domaine de la paléontologie. Caitlin Reddy, chercheuse à l'université de Rhodes, et ses collègues ont étudié les ophiures, qui comptent plus de 2 000 espèces, dont 137 vivent dans les eaux sud-africaines. Caitlin Reddy nous avait confié que les détails sur les fossiles d’ophiures les avaient laissés sans voix - des fines plaques sur le corps aux minuscules épines hérissées, et que ce degré de préservation était stupéfiant.

Il convient également de noter l’hommage rendu à la célèbre paléobiologiste, professeure et écrivaine Anusuya Chinsamy-Turan dont on a donné le nom à une espèce de chat à dents de sabre, Lokotunjailurus chinsamyae.

Le changement climatique est un thème récurrent qui s'accompagne de questions clés concernant la biodiversité, l'agriculture et plusieurs autres domaines touchés par le changement climatique. Avec la COP28 qui vient de s'achever, il reste un sujet important pour l'Afrique, non seulement en raison de son impact mondial, mais aussi parce qu'il représente une menace pour plusieurs aspects du développement sur le continent.

Un autre domaine clé sur lequel nous nous sommes concentrés en 2023 est le financement de la recherche en Afrique, ce qui a nécessité un autre approfondissement et a donné une collection d'articles publiés en novembre et décembre. Tout au long de l'année, nous avons procédé à des observations, à des entretiens et à un suivi attentif des différents aspects du financement de la recherche sur le continent.

A l'horizon 2024

En 2024, on peut s’attendre à une série d'articles mettant en évidence les liens entre les chercheurs et les institutions afin de placer la recherche en Afrique sur un piédestal mondial par le biais de collaborations Sud-Sud et Nord-Sud, ainsi qu’une compréhension publique de la recherche dans l'élaboration et la mise en œuvre des politiques. Des enquêtes transfrontalières menées par le réseau d'écrivains, de chercheurs et de collaborateurs de Nature Africa à travers le continent sont dans les tuyaux, conformément aux objectifs de l'Union Africaine.

Nous continuerons à explorer toute une série de publications au sein et en dehors du portfolio de Nature afin de mettre en lumière le travail des chercheurs africains et de leurs collaborateurs. Nous continuerons également à mettre l’accent et à fournir des perspectives sur la recherche de pointe concernant les impacts du changement climatique et les adaptations qui en découlent, ainsi que les efforts d'atténuation dans l'agriculture et d'autres recherches connexes portant sur les défis et les innovations en matière d'alimentation.

La recherche sur les maladies infectieuses, les défis mondiaux en matière de santé et les progrès de la recherche génomique resteront également une priorité pour Nature Africa. La recherche en sciences planétaires effectuée par des équipes dirigées par des Africains sera davantage explorée pour mettre en avant des domaines clés au-delà des reportages habituels sur les sciences médicales. À cet égard, nous notons que les travaux d'un grand nombre de chercheurs du Sud Global sont exigeants et à la pointe de la technologie.

Nous souhaitons à nos lecteurs une bonne année, pleine de prospérité, de santé, d'une soif durable de connaissances et d'une curiosité permanente pour les différents domaines de la science.